Dadiki-Sherpa

J’ai réalisé mon rêve de devenir infirmière

«Je m’appelle Dadiki Sherpa. J’ai 22 ans. J’ai grandi à Katmandou, mais je suis née dans un petit village de Solukhumbu où les besoins de base font défaut, en raison de sa situation géographique. Il n’y a pas d’école, d’hôpital, de routes, de collège, etc. et mes parents, bien qu’ils ne fussent pas éduqués, connaissaient l’importance de l’éducation et voulaient pour nous, mes trois frères et moi, une meilleure éducation. Ils avaient donc décidé de déménager à Katmandou.

Mon père a travaillé très dur en tant que guide de montagne et ma mère aussi comme femme au foyer. Ils ont tout fait pour nous offrir une vie meilleure. Tout allait bien, nous recevions une meilleure éducation, de meilleures notes et nous étions très heureux ensemble. Tout allait bien jusqu’au jour où je suis rentrée de l’école, j’ai vu beaucoup de gens rassemblés devant la maison et ma mère pleurait. Personne ne m’a dit ce qui se passait, mais, j’ai vite compris: mon père avait eu un accident. Il avait été emporté par une avalanche. J’étais bouleversée, je ne pouvais plus parler ni penser à rien, c’était comme un véritable cauchemar. Je n’avais jamais imaginé que de telles choses pouvaient arriver. Il était le seul espoir de notre famille.

Après la mort de mon père, ma famille a connu une énorme crise financière. Il devint vite difficile pour nous de payer le loyer, les frais de scolarité et subvenir à nos autres besoins essentiels. Ma mère souffrait beaucoup. Elle a ouvert une petite boutique de thé mais ce n’était pas suffisant pour couvrir nos dépenses. J’étais vraiment inquiète de ne pas pouvoir terminer mes études. J’étais désespérée et j’ai presque alors quitté l’école. Ma mère était vraiment triste de ne pas pouvoir payer les frais de scolarité et puis un jour, elle a entendu parler de la Fondation Benoît Chamoux et de l’Himalayan Trust. Elle a demandé à mon oncle de parler avec son Directeur pour demander s’ils pouvaient l’aider et sa demande a été acceptée. Plus tard, j’ai rencontré Fabienne maam lors de sa venue au Népal. Elle était comme une marraine pour moi, vraiment gentille, et voulait m’aider dans mon éducation. Elle m’a donné l’opportunité de poursuivre mes études dans une très bonne école. J’étais à nouveau pleine d’espoir. Le soutien que nous avons reçu de la Fondation Benoît Chamoux et de l’Himalayan Trust a allégé notre fardeau. Notre famille était à nouveau heureuse.

Ils m’ont soutenue dans mes études et toutes mes dépenses. Ils m’ont motivée à étudier dur et ont toujours été là pour moi comme mes propres parents. Avec leur aide et leur soutien, j’ai terminé mon école avec de bonnes notes. Après la fin de mes études, Fabienne maam m’a demandé ce que je voulais faire ensuite. Je lui ai dit que je voulais être infirmière et que je voulais rejoindre un collège infirmier. Même après la fin de mes études, elle était là pour moi pour m’aider dans mon cours d’infirmière. Depuis que je l’ai rencontrée, je n’ai jamais eu l’impression d’être seule, désespérée et sans valeur. À chaque étape de ma vie, avec son soutien et ses encouragements répétés, j’ai pu terminer mon cours d’infirmière et devenir infirmière.

Aujourd’hui, je travaille à l’hôpital de Phaplu, Solukhumbu en tant qu’infirmière, ce qui est un accomplissement pour moi. Mon rêve est devenu réalité. Je me sens très heureuse et fière de tout cela grâce à la Fondation Benoît Chamoux. Ils m’ont toujours soutenu depuis le jour où je les ai rencontrés, de mes années d’école au collège et m’ont même aidée à trouver un emploi. Je suis très reconnaissante, honorée et chanceuse d’avoir rencontré une personne comme ma marraine de cœur qui a éclairé mon monde, m’a donné de l’espoir, m’a fait confiance et ne m’a jamais abandonnée.”